Un millier de fils...

Voilà.

Hier soir à minuit passé, je referme l'épais volume, l'épais grimoire j'ai même envie de dire, et je fais le bilan de ces 631 pages, du douzième volume de l'hérésie d'Horus.

Première impression, c'est du très bon McNeil, de l'excellent McNeil, sans doute son meilleur roman. On est dans la veine des meilleurs Abnett et je ressens la même chose que lors de "l'hérésie d"Horus" ou de "La galaxie en flammes", une impression de gigantisme, de puissance qui se dégage de l'histoire, de cette Histoire avec un grand H où inexorablement des hommes s'élèvent et retombent et où des civilisations sont réduites en poussière en quelques instants... futilité et vanité de notre existence.

L'histoire s'intéresse donc à l'une des légions les plus mystérieuses : les Thousand Sons. Peu décrit dans les publications Games, on découvre au fil des pages une légion meurtrie, à part, fière de ses dons mais qui marche dangereusement prés du gouffre. Et l'on suit avec intérêt et angoisse les choix cornéliens des grands noms de 40k: Magnus le Rouge, Ahriman, etc...

Et c'est ce que j'aime le plus avec cette série. Les grands "méchants" de l'univers de 40k y trouvent figure humaine, et pour la plupart on ne peut qu'éprouver de la compassion envers eux, on est loin du manichéisme ambiant, là tout n'est que notion de gris, alors que l'implacable roue du destin ne fait que tourner en l'arrière-plan...

Une fois encore, l'histoire est déjà écrite : Prospéro brûlera et les Thousand Sons rejoindront le chaos, mais  une fois encore, on se prend au jeu et on dévore les chapitres, piégé par cette soif de connaissance, cette soif de comprendre et surtout de comprendre pourquoi ... cette même soif qui damnera les Thousand Sons.

Alors levez les yeux vers le ciel, faites le vide dans votre esprit en récitant les premières énumérations, et écoutez le Grand Océan, il a plein de choses à vous dire...

La note du Roro : 09/10