Flash back: 8 ans
plus tôt
Jerry est en Irak (VBC, Victory Base Complex, Palais
présidentiel). Camp de prisonniers irakiens. Il apporte une lettre au caporal
Muller au poste de garde. "T'es au courant Lewinski? Ils ont ramené un
groupe de prisonniers avec des sac de mines en bandoulière. Mitchel a collé une
balle dans le genoux du plus méchant. T'as dû l'entendre couiner ce matin quand
ils sont rentrés. Ils venait faire péter du ricains au nom d'Alla et là, ils
sont comme des cons en slip. Rien de neuf sous le soleil mais sur les 8 ninjas,
y a 3 gonzesses dont 2 tranches de choix. Regarde!"
Il balance son I-phone sous le nez de Jerry, pour afficher
plusieurs clichés des jeunes filles à moitié nues, les mains sur la tête.
"C'est le sergent Glove qu'à le trousseau de clefs ce soir. C'est Noel
avant l'heure... Bon allez, (se levant) je crois que j'ai un don de 200g à
faire à ce putain de pays". Jerry bondit et arrache le téléphone des mains
du marine, prêt au combat. "Comment vas tu te regarder dans le miroir
après cette horreur ? T'es un homme ou une merde sous ma godasse ? Personne
n'entrera dans cette cellule, face de fion, ou je te dénonce directe."
Abasourdi, Muller bredouille et disparaît hors du baraquement. Jerry reste seul
avec le seconde classe Spanelli, un livre de Steinbeck entre les mains. Celui
ci entama un long monologue : "Pourquoi t'es là Jerry? Moi je suis venu
parce que je voulais me battre contre le terrorisme, protéger ma famille, mon
pays. Et là, je passe mon temps à traquer des gens en haillons qui nous vouent
une haine sans nom et méritée, la plupart du temps. Ils nous haïssent au point
de venir mourir sous nos flingues. Le premier petit vieux qui passe pourrait me
remplir le ventre de sable et me laisser crever au soleil avec la bénédiction
de son Dieu. Et pendant que je reste là comme un con, mes camarades, mes frères
d'armes s'apprêtent à violer à mort deux gamines. Et tu sais quoi ? J'ai même
pas la force de m'y opposer. Putain Jerry! Je suis fatigué." Jerry lui
pris les épaules et dit "Perd pas le Nord mon gars, reste humain, c'est
tout ce qui compte ici." Les yeux de Spanelli se remplir de larmes
"C'est trop tard Jerry, trop tard. J'ai déjà été de l'autre côté...et
depuis..., je suis comme un mort,... un mort qui marche".
Now:
Tyrell et Jerry blessés rentrent à
Sily Muse. Au pas de course dans la neige. Les poumons brûlants par l'air
glacé. En ligne de vue la colonne de fumée qui monte au ciel. La blessure de
Tyrell laisse un ruban pourpre dans la neige mais la douleur est recouverte par
un voile sourd d'adrénaline. Des corbeaux indolents frissonnent sur les
branches givrées. Un seul bidon d'essence et quelques medocs à bout de bras.
Les chiens vus lors de l'allée, effarouchés par les 6 hommes que composaient
l'expédition du matin, les attendent sur
le retour. Le sang de Tyrell les rend fous. Rapidement deux molosses se jettent
sur eux et s'est avec l'énergie du désespoir qu'ils parviendront à s'en débarrasser.
Une bande d'infectés rodent devant
la maison. Alertés par la fumée, pourtant de plus en plus diffuse. Avec l'aide
de Joachim posté à la fenêtre du cottage, dont les qualités de tireur firent
des miracles, ils traversèrent le barrage de morts. L'un deux portait les stigmates
de la mutation. Une déformation violente du crâne et des turgescences de
chaires (emplies de spores) qui déshumanisent un peu plus la créature. Au grand
soulagement des deux survivants, la maison n'a pas été attaqué. C'est Hugo,
l'ancien membre des forces spéciales et grand père d'Ophelia qui à succombé à
une crise de démence. La perte de sa femme puis de sa fille lors de la fuite de
Lawrence ont brisé un équilibre rendu fragile par une vie emplie de fureurs et
violences.
Perdant tout sens commun, il a commencé à allumer un feu au
milieu de la cour avec des crasses et du plastique. Il voulait dans son délire
faire signe à un hélicoptère imaginaire pour évacuer la zone de combat. Arden a
tenté de l'arrêter mais Hugo l'a neutralisé violemment. C'est alors que Sonia
l'a abattu d'une balle. Il est attaché depuis dans la verrière, l'épaule bandée.
Arden revient à lui, un cocard à l'oeil gauche. Joachim est pétrifié avec sa
femme et Blue. Ils gèrent Ophelia.
Arden reprend conscience. On ménage Ophelia pour la
préserver. Tyrell, maintenant rattrapé par la douleur, porte la question de
garder Hugo au sein du groupe. La survie de tous ne peut être mis en péril par
un dément. Jerry s'y oppose violemment avec le soutien d'Arden puis il se rend
auprès d'Hugo. Il semble assagie "J'avoue, j'ai pété les plombs. Je ne
sais pas quoi te dire, j'avais peur pour ma fille (il continue de confondre sa
petite fille et son enfant). Je vais mieux. Sonia a fait ce qu'il faut. J'ai
repoussé Arden, je ne voulais pas le blesser. Comment va t'il?" Jerry se
montre aussi bienveillant que possible et rassure le vieux militaire. Tout en
parlant calmement, face à face, il sait que le quinquagénaire pourrait le tuer
d'une main. Il le libère mais Hugo n'a pas le courage d'affronter le regard du
groupe et préfère rester seul.
Jerry rentre au cottage et un débat s'engage sur la
stratégie à tenir, résumé par les paroles d'Arden:
"D'après ce que je comprends, cette bande de tarés va
pas mettre longtemps à remonter j'us qu'ici. Au moins, pour savoir qui a
refroidi leur pote sur l'interstate. Faut prendre la route et tenter d'aller
dans la direction du refuge indiqué par le Major Collins. On a pas le temps
d'attendre les marines. Mais y à un truc à régler avant. Je vais pas laisser
ces salopards s'en tirer comme ça. Je ne suis pas encore assez cramé pour
laisser des putains de barbares massacrer ces filles. Des gamines qu'on connaît
peut être. C'est pas comme ça que je vais vivre mes derniers moments. Pas comme
une merde fuyante. Mais j'avoue, je ne
cracherai pas sur un coup de main."
Jerry était déjà décidé avant que la question ne se pose.
Tyrell lui, ne peut plus mettre le pied à terre. Pour lui le repos s'impose.
Par contre, même blessé, Hugo reste un solide soutien pour lancer l'assaut. Car
c'est de cela qu'il est question. Prendre le campement, écraser toute résistance
et libérer les prisonnières. Ni plus ni moins.
Traversant l'interstate, cherchant les couvertures à l'ombres
des voitures inertes, ils se faufilent vers la foret. C'est là qu'apparairent,
le Major Collins et un seul de ses hommes, à pied. "Lawrence...c'était
l'enfer... "
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire