La Maison des Ames grises vous attend...

La nuit est tombée sur Hogenhaven.

Il y a cinq lunes, la ville a sombré dans la folie et l'épouvante.
C'est dans le Chaudron, le plus ancien quartier de la cité que le Mal à surgit lors des festivités des «Milles Roses ». Niché au cœur de Hogenhaven, le Chaudron est un endroit vétuste abritant des familles modestes et laborieuses. Traditionnellement, il recueille de nombreuses festivités et carnavals où se mélangent  toutes les strates de la société. Les riches bourgeois s'encanaillant au contact des plus simples. A l'occasion des fêtes du Renouveau ou « Mille Roses", illustré par de grandes décorations tressées de fleurs,  la foule grouillante dansait et festoyait, insouciante au drame qui l'attendait. Sans prévenir, la plupart des malheureux présents cette nuit là succombèrent sous d'atroces douleurs mais se relevèrent aussitôt,  mués  par une vie sans âme et une terrible fureur. Au petit jour, le Chaudron était empli d'une légion hurlante, assoiffée de massacres, affamée de chaire…
L’armée et les citoyens de Hogenhaven, désespérés,  parvinrent à barrer la route de cette nuée aux autres quartiers. Très vite des barricades puis des murs cernèrent le Chaudron. Mais alors que ce lieux  s'enfonçait dans l'horreur, toute la ville fut traversée par des créatures sans nom. De véritables cauchemars informes se jetant sur les mages pour dévorer leurs esprits. Le vénérable Collège des Arts Invisibles fut le théâtre d'une effroyable hécatombe ou jeunes pupilles et vieillards érudits connurent une mort affreuse. Certains avancent que leur agonie se poursuit hors de ce monde, dévorés pour l’éternité par des gueules millénaires.
Très rares sont les jeteurs de sorts qui survécurent à  cette frappe mais chacun sait désormais que les « cauchemars » sont là, guettant la moindre étincelle de magie pour fondre sur les ensorceleurs.

Très vite, des hommes courageux et lourdement armés, furent envoyés dans l'enclave du Chaudron afin d'obtenir de précieuses réponses sur ce drame insensé.
Les premiers à partir ne reviendront jamais aux portes de guets.  Sans doute terrassés par d'indicibles périls en ces lieux. Toutefois, au fil des semaines, des petits groupes organisés et affûtés, parvinrent  à franchir l'inconnue puis revenir auprès des vivants. Ce qu'ils rapportèrent posera les fondations de la nouvelle et terrible réalité.
Le Chaudron est maintenant un vaste cimetière de maisons vides, abandonnées, hantées par des morts vivants affamés. La plus grande des prudence permet de se faufiler dans les ruelles en évitant de croiser ces monstres alors qu'une brigade de gens d'armes ne survivrait que quelques instants.
Mais les témoignages racontent également qu'au centre du Chaudron, là où se trouve l'ancien Palais Ducal, aucun mort ne rôde. Par contre, ils y décrivent à plusieurs reprises, la présence incongrue et obscène de bandes de peaux vertes.
Il devint alors concevable que les morts forment une fortification encadrant le centre du Chaudron. Une armée blasphématoire  de gardiens dociles. Protégeant une chose bien plus maligne encore, lovėe au creux  de la ville.


Les barricades sont maintenant dressées en véritables murailles afin de former une forteresse dans la citée afin de se protéger du Mal intérieur. Il est avéré qu'une force sinistré est à l'œuvre. Un ou des êtres capables de manipuler les puissances des arcanes , de forger des rituels puissants. Et de s'allier aux plus viles créatures.

Qui sait quelles autres forces et monstruosités leur prêtent mains fortes ? Que prépare l'adversaire et surtout, pourquoi aucune nouvelle offensive ne fut lancée depuis la nuit des « Milles Roses" ?
Aujourd'hui, Hogenhaven n'est plus que l'ombre d'elle-même. Beaucoup de citoyens ont fuit vers d'autres hospices. Ceux qui restent vivent dans la terreur d'une nouvelle nuit de sang. Le pouvoir est paralysé, hagard. La Loge gouvernant la citée marchande, composée de riches bourgeois et nobles d’épées, retira le sceptre annuel des mains du légat en cours, le grand armateur Johan Hoskiin  pour donner tous les pouvoirs au général Brokenval. Mais l’énorme tâche ne fait que mettre en lumière l’incompétence du soldat. Soyons clairs, qui voudrait endosser en ces heures sombres de si terribles responsabilités ?