mardi 26 mai 2009

TITANICUS

Bonjour tout le monde,

en fin de semaine dernière, je me suis passé une petite commande amazon pour des DVD et j'ai également pris le dernier Dan Abnett: Titanicus.

Hmm... rien que le nom fait frémir en moi une fibre technologico-megalo-compulsivo-maniaque.

Je me suis donc attaqué ce WE à ce monstre de papier (598 pages, quand même...) décrivant avec brio ces monstres de métal.

L'orage d'hier soir m'a permis de le finir et me voilà donc à partager mes impressions avec vous.

1- Tout d'abord, commençons par le synopsis:

Lorsque le monde-forge d’Orestes est attaqué par une légion de titans du Chaos à l’arrière des lignes de la grande croisade des mondes de Sabbat, le gouverneur est forcé de demander de l’aide. La légion titanique Invicta répond à cet appel de détresse bien qu’elle revienne des combats elle-même et qu’elle a désespérément besoin de réparation. Alors que les dieux-machines marchent à la guerre, le monde tremble sous de terribles forces qui pourraient détruire celui-là même qu’ils avaient juré de protéger.

Donc au programme titans imperiaux et chaotiques qui se mettent joyeusement sur la figure sur fond de monde forge du mechanicum.

2- La forme:

C'est du Dan Abnett, du trés bon Dan Abnett, le suspens est de mise, et la description des combat a la capacité de plonger le lecteur au coeur de la mélée: on ressent la tension de l'équipage lorsqu'ils scrutent les détecteurs à la recherche d'un ennemi embusqué, les tourments du princeps alors que sa machine est blessé, les sentiments et les peurs même des machines.

D.A. utilise à foison le lexique du mechanicus ce qui a pour effet de plonger trés vite le lecteur dans l'univers sombre des adeptes de l'Omnimessie et l'on se surprend à penser en terme de Logus, Multiface, UIC, sphère noosphérique ou contact haptique.

3- l'histoire:

Peut-être, le coté le moins développé. L'histoire est basique, le chaos attaque un monde forge et l'intervention d'une légion titanique tente de renverser le cours de la bataille. C'est du classique et l'emergence d'un autre péril vers le milieu du livre ne permet pas de se sentir transporter par l'intrigue... Et pourtant...

Et pourtant... ce livre est excellent. Pourquoi? parce que bien qu'on suive les (magnifiques) combats de titans sur fond d'intrigues "banales", D.A. nous offre la vision de 2 pauvres hères qui tentent de survivre alors que la guerre qui se livre sur leur monde n'est pas à leur échelle. Ces personnages secondaires (ou peut-être sont ils les principaux héros) sont sans doute les meilleurs développés par D.A. et leur humanité fait d'autant plus ressortir l'inhumanité de ces machines-dieux et de ceux qui les commandent.

4- Ce qu'il manque...

en fait pas grand chose, les descriptions du mechanicum, des machines en elles-mêmes, des skitarii sont les plus précises et les plus détaillées à ce jour.

Et pourtant, à mon avis, D.A. a trop peu insisté sur le coté le plus inquiétant des titans: leur conscience. Bien sur, des vieilles connaissances, apparaissent au fil des pages (qui a dit Hekate?), bien sur, il fait référence au sentiment du princeps de se sentir absorbé par l'esprit de la machine et des pulsions émanant de l'UIC.

Mais rien qui reste aussi fort que ce qu'il avait décrit dans la BD titan dans les warhammer monthly.

Rien qui ne fasse se demander au lecteur qui manipule l'autre comme une marionnette, le princeps ou le titan?

"Car qui peut dire à quoi rêve un titan lorsqu'il est assoupi?"

2 commentaires:

Franck a dit…

ils rêvent de moutons électriques bien sûrs....

lucius a dit…

Un peu de culture dans un monde en guerre.