jeudi 4 septembre 2014

Des zombies et des hommes

 
Flash back: 8 ans plus tôt
 
Jerry est en Irak (VBC, Victory Base Complex, Palais présidentiel). Camp de prisonniers irakiens. Il apporte une lettre au caporal Muller au poste de garde. "T'es au courant Lewinski? Ils ont ramené un groupe de prisonniers avec des sac de mines en bandoulière. Mitchel a collé une balle dans le genoux du plus méchant. T'as dû l'entendre couiner ce matin quand ils sont rentrés. Ils venait faire péter du ricains au nom d'Alla et là, ils sont comme des cons en slip. Rien de neuf sous le soleil mais sur les 8 ninjas, y a 3 gonzesses dont 2 tranches de choix. Regarde!"
Il balance son I-phone sous le nez de Jerry, pour afficher plusieurs clichés des jeunes filles à moitié nues, les mains sur la tête. "C'est le sergent Glove qu'à le trousseau de clefs ce soir. C'est Noel avant l'heure... Bon allez, (se levant) je crois que j'ai un don de 200g à faire à ce putain de pays". Jerry bondit et arrache le téléphone des mains du marine, prêt au combat. "Comment vas tu te regarder dans le miroir après cette horreur ? T'es un homme ou une merde sous ma godasse ? Personne n'entrera dans cette cellule, face de fion, ou je te dénonce directe." Abasourdi, Muller bredouille et disparaît hors du baraquement. Jerry reste seul avec le seconde classe Spanelli, un livre de Steinbeck entre les mains. Celui ci entama un long monologue : "Pourquoi t'es là Jerry? Moi je suis venu parce que je voulais me battre contre le terrorisme, protéger ma famille, mon pays. Et là, je passe mon temps à traquer des gens en haillons qui nous vouent une haine sans nom et méritée, la plupart du temps. Ils nous haïssent au point de venir mourir sous nos flingues. Le premier petit vieux qui passe pourrait me remplir le ventre de sable et me laisser crever au soleil avec la bénédiction de son Dieu. Et pendant que je reste là comme un con, mes camarades, mes frères d'armes s'apprêtent à violer à mort deux gamines. Et tu sais quoi ? J'ai même pas la force de m'y opposer. Putain Jerry! Je suis fatigué." Jerry lui pris les épaules et dit "Perd pas le Nord mon gars, reste humain, c'est tout ce qui compte ici." Les yeux de Spanelli se remplir de larmes "C'est trop tard Jerry, trop tard. J'ai déjà été de l'autre côté...et depuis..., je suis comme un mort,... un mort qui marche".   
 
Now:
 
 
Tyrell et Jerry blessés rentrent à Sily Muse. Au pas de course dans la neige. Les poumons brûlants par l'air glacé. En ligne de vue la colonne de fumée qui monte au ciel. La blessure de Tyrell laisse un ruban pourpre dans la neige mais la douleur est recouverte par un voile sourd d'adrénaline. Des corbeaux indolents frissonnent sur les branches givrées. Un seul bidon d'essence et quelques medocs à bout de bras. Les chiens vus lors de l'allée, effarouchés par les 6 hommes que composaient l'expédition du matin,  les attendent sur le retour. Le sang de Tyrell les rend fous. Rapidement deux molosses se jettent sur eux et s'est avec l'énergie du désespoir qu'ils parviendront à s'en débarrasser.
 
Une bande d'infectés rodent devant la maison. Alertés par la fumée, pourtant de plus en plus diffuse. Avec l'aide de Joachim posté à la fenêtre du cottage, dont les qualités de tireur firent des miracles, ils traversèrent le barrage de morts. L'un deux portait les stigmates de la mutation. Une déformation violente du crâne et des turgescences de chaires (emplies de spores) qui déshumanisent un peu plus la créature. Au grand soulagement des deux survivants, la maison n'a pas été attaqué. C'est Hugo, l'ancien membre des forces spéciales et grand père d'Ophelia qui à succombé à une crise de démence. La perte de sa femme puis de sa fille lors de la fuite de Lawrence ont brisé un équilibre rendu fragile par une vie emplie de fureurs et violences.
Perdant tout sens commun, il a commencé à allumer un feu au milieu de la cour avec des crasses et du plastique. Il voulait dans son délire faire signe à un hélicoptère imaginaire pour évacuer la zone de combat. Arden a tenté de l'arrêter mais Hugo l'a neutralisé violemment. C'est alors que Sonia l'a abattu d'une balle. Il est attaché depuis dans la verrière, l'épaule bandée. Arden revient à lui, un cocard à l'oeil gauche. Joachim est pétrifié avec sa femme et Blue. Ils gèrent Ophelia.
 
Arden reprend conscience. On ménage Ophelia pour la préserver. Tyrell, maintenant rattrapé par la douleur, porte la question de garder Hugo au sein du groupe. La survie de tous ne peut être mis en péril par un dément. Jerry s'y oppose violemment avec le soutien d'Arden puis il se rend auprès d'Hugo. Il semble assagie "J'avoue, j'ai pété les plombs. Je ne sais pas quoi te dire, j'avais peur pour ma fille (il continue de confondre sa petite fille et son enfant). Je vais mieux. Sonia a fait ce qu'il faut. J'ai repoussé Arden, je ne voulais pas le blesser. Comment va t'il?" Jerry se montre aussi bienveillant que possible et rassure le vieux militaire. Tout en parlant calmement, face à face, il sait que le quinquagénaire pourrait le tuer d'une main. Il le libère mais Hugo n'a pas le courage d'affronter le regard du groupe et préfère rester seul.
Jerry rentre au cottage et un débat s'engage sur la stratégie à tenir, résumé par les paroles d'Arden:
"D'après ce que je comprends, cette bande de tarés va pas mettre longtemps à remonter j'us qu'ici. Au moins, pour savoir qui a refroidi leur pote sur l'interstate. Faut prendre la route et tenter d'aller dans la direction du refuge indiqué par le Major Collins. On a pas le temps d'attendre les marines. Mais y à un truc à régler avant. Je vais pas laisser ces salopards s'en tirer comme ça. Je ne suis pas encore assez cramé pour laisser des putains de barbares massacrer ces filles. Des gamines qu'on connaît peut être. C'est pas comme ça que je vais vivre mes derniers moments. Pas comme une merde fuyante.  Mais j'avoue, je ne cracherai pas sur un coup de main."
Jerry était déjà décidé avant que la question ne se pose. Tyrell lui, ne peut plus mettre le pied à terre. Pour lui le repos s'impose. Par contre, même blessé, Hugo reste un solide soutien pour lancer l'assaut. Car c'est de cela qu'il est question. Prendre le campement, écraser toute résistance et libérer les prisonnières. Ni plus ni moins.
 Toute la troupe s'agite pour préparer le départ vers le Refuge. Il s'agit d'être prêts dés le retour des garçons et quitter la propriété pour de bon.
 Les trois compagnons reprennent la route du Night Club à travers le sentier enneigée. Il trouvent la bâtisse assiégée  par une cinquantaine de créatures titubantes devant la façade principale. Un homme posté sur un balcon hurle des insultes et des provocations obscènes vers la horde. Si la place semble défendue, la salle de restauration est bien envahie du fait des baies vitrées endommagées par un véhicule. Le trio s'engage dans un contournement du bâtiment pour entrer en forçant une porte de service. Ils remontent la grande salle de bowling j'us qu'au bar. Un premier maraudeur apparaît du haut de la mezzanine. Jerry lui tend un piège efficace en le faisant tomber à travers les contremarches de l'escalier. L'homme est neutralisé promptement, définitivement. Le deuxième est contacté à l'étage (l'homme du balcon), il touche sérieusement Hugo qui tombe sous l'impact d'un fusil mais il est abattu aussitôt. C'est alors que s'engage le dernier combat. Un troisième homme alerté par les coups de feu, tente de négocié sa vie, persuadé que ce commando vient sauver le jeune prisonnier. Cameron, le jeune homme qui tomba lors de l'escapade sur l'interstate n'était pas mort dévoré par les choses. A la grande surprise de Jerry et Tyrel. Il avait été saisi par ces brutes avant que les morts n'assiègent  le Club à la poursuite des humains. L'ignoble tortionnaire tente alors de sauver sa peau en parlementant. Jerry commence à lui répondre mais Arden, judicieusement placé en arrière du haut de la mezzanine, lance une hachette dans un élan désespéré. L'improbable initiative, se solde par un coup mortel. L'adversaire se fige, la bouche ouverte, en rond, comique, cherchant de l'air introuvable. Puis s'effondre, face contre terre, dans un bruit mat, le manche dressé entre les omoplates.  La bonne fortune (par un dé, salvateur) permet au groupe de libérer un Cameron encore vivant, bien que largement éprouvé. Trois femmes vivantes sont retrouvées. profondément choquées et blessées. Une jeune femme noire prend toutefois l'initiative de galvaniser les deux autres prisonnières (une petite ado et une quinquagénaire). Elle ne quitte la pièce qu'après avoir défiguré de ses mains le cadavre du dernier homme. L'expédition, sans un mot, se soutenant les uns les autres, fait marche arrière afin de contourner de nouveau la horde.
Traversant l'interstate, cherchant les couvertures à l'ombres des voitures inertes, ils se faufilent vers la foret. C'est là qu'apparairent, le Major Collins et un seul de ses hommes, à pied. "Lawrence...c'était l'enfer... "
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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