mardi 19 septembre 2017

Cold War Gone Hot: Un peu d'histoire...

 
Durant la fin des années 70 et le début des années 80, la guerre froide qui sévissait entre les deux grands blocs, entra dans une nouvelle phase de réchauffement après 15 années de détente.
En 1975, Saïgon tomba aux mains du régime vietnamien communiste, en 1979 le Salvador sombra dans une guerre civile à la suite d'une révolution pro-marxiste. Enfin, en décembre 1979, l'URSS envahit l'Afghanistan afin de soutenir le régime communiste fantoche en place. La guerre Iran-Irak débutée en 1980 et les chocs pétroliers qui en découlent impactèrent l'économie mondiale.


Partout le communiste progressait et les USA ne pouvaient pas rester sans rien faire, en janvier 1981 Reagan fut élu et la position américaine se durcit. De nouvelles troupes furent envoyées en Allemagne et l'OTAN consolida ses positions. En octobre 1983, les USA envahirent l'ile de Grenade et renversèrent son gouvernement marxiste. En 1984, un exercice de grande ampleur de l'OTAN en Europe, nommé Able Archer 83 avait pour but de s'entrainer au passage d'une guerre conventionnelle à une guerre nucléaire.


En 1985, l'Union Soviétique est en difficulté, mais la culture du secret et la fermeture vis à vis de l'occident fait que personne ne s'en rend compte à l'Ouest. Après 18 années de leadership de Brejnev, l'URSS se retrouve à sa mort en 1982 sans leader désigné et doit faire face à une sérieuse crise économique, en effet la course à l'armement à laisser le pays exsangue et d'autres pays dépassent l'économie de l'URSS tels que le Japon et la RFA, ennemis du bloc communiste. Pire, les pays du bloc de l'Est s'agitent (comme en Pologne avec Solidarnosc) et la guerre en Afghanistan est un bourbier qui aspirent l'argent et les meilleures troupes soviétiques, tout comme l'a fait le Vietnam auparavant pour les USA. 

Ainsi en mars 1985, le comité central du parti doit nommer un nouveau secrétaire général. Il a le choix entre un réformateur âgé de 54 ans: Mikhail Gorbatchev et un apparatchik du parti, adepte de la ligne dure. Les réformes étaient dangereuses et pouvaient aboutir à la fin de l'URSS.

Et si le comité n'avait pas choisi Gorbatchev? Voici donc le postula de notre soirée de vendredi...


Le comité choisit la ligne dure et la fuite en avant. Conscient qu'il fallait faire quelque chose pour sortir le pays de la crise et lui permettre de subsister, une décision irrévocable fut prise: la guerre.
Un nouvel exercice en Allemagne de l'Est en réponse aux exercices REFORGER américains seraient la couverture idéale pour un mobilisation des troupes. Le plan d'attaque était simple: une invasion surprise du Danemark apporterait le contrôle de la Baltique à la flotte Soviétique. Le déploiement de celle-ci en Atlantique retarderait l'envoi de renforts en Europe de la part des USA. Enfin, sur le front allemand une offensive brutale devait permettre d’atteindre le Rhin en quelque jours seulement.


Une fois les armées soviétiques sur le Rhin, les forces de l'OTAN en Allemagne écrasées, les capitalistes n'auraient pas d'autre choix que de signer la paix en sacrifiant la RFA sur l'autel de leur propre sécurité. Dopée grâce à la guerre et la fabuleuse prise de guerre que constituait l'industrie de la RFA, l'URSS prospérerait et survivrait.

Mais il restait un détail à régler, attirer le regard de l'occident ailleurs qu'en Allemagne le temps que tous les préparatifs soient effectués. La guerre Iran-Irak fournirait l'excuse idéal pour un "incident".

La suite demain...
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