Xiutiah observait les « sans écailles » sur la plage. Dissimulé dans un arbre à a peine 100 mètre des « arches de bois », le skink caméléon dont les écailles avaient pris la teinte du feuillage, avait les yeux rivés sur les étrangers. Dés le premier regard il avait pu dire qu’ils ne connaissaient rien de cette contrée, rien de ses règles. Bruyants et insouciants comme des enfants, ils avaient déjà attirés l’attention de certains prédateurs. Des serpents venimeux et des taons toxiques s’étaient déjà immiscés parmi eux. Des dizaines de ces « sans écailles » mourraient dans la jungle avant d’avoir pu atteindre la cité sacrée d’Ixtla.
Après le rapport des skinks caméléons, Yaxtli’zi avait choisi le lieu où il affronterait les envahisseurs: dans une clairière à une quinzaine de kilomètre d’Ixtla. Il aurait pu les affronter plus tôt, mais il comptait sur la jungle pour prélever un tribu sanglant sur les forces ennemies. De plus il allait avoir besoin de place pour que les chevaucheurs Quetzalchihuani puissent manœuvrer. Le vétéran saurus mènerait la charge à la tête de la prestigieuse cohorte, invaincue depuis des siècles. Les puissants guerriers saurus de la légion Teoxihuitl passaient à ses cotés tandis que dans la jungle alentour des tirailleurs skinks des couvées Nochtli et Kxeltek se mettaient en position. Le pas pesant du bastiladon rythmait la marche faisant écho aux tambours, la machine solaire sur son dos brillant sous les reflets du soleil perçants difficilement l'épaisse canopée.
A l'écart de la colonne, Itzcali, prêtre des anciens, finissait d’interpréter leurs signes. Sur la pierre humide, il écartait et déplaçait de ses griffes les viscères putride de l'homme rat qu'il venait de sacrifier. L'agencement et la forme des entrailles parlaient d'elle même. Les envahisseurs mettaient en péril le dessein des dieux et pour cela ils allaient mourir…
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@ ce soir!
roro
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